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  • : Voyages et escapades de Sag La Tortue
  • : Carnet de voyage: tour du monde 2013-2014, tour de Bretagne à vélo, randonnées...
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Tour du monde 2013-2014 et autres voyages

 

2014-09-28 16.53.17

 

 

Tour de Bretagne à vélo -juin 2014

Tour du massif des Ecrins en rando -juillet 2014

Rando dans la Vanoise - août 2014

Rando dans le massif du Pilat - août 2014

Rando dans le Morvan - septembre 2014

 

 

My round the World TourJuly 2013- April 2014

Through

Southern Africa: South Africa, Namibia, Botswana, Zambia, Zimbabwe, Mozambique

Abu Dhabi, Dubai

South East Asia: Thailand, Burma, Cambodia, Malaisia, Singapore, Indonesia

Korea and Japan

North America: USA: New Hampshire, Boston, NYC!

 

 


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Introduction

25 janvier 2014 6 25 /01 /janvier /2014 18:10

Partir en voyage, pour moi, c’était partir à l’aventure, c’était vivre des expériences uniques. Eh bien, je peux affirmer que de ce point de vue, je suis gâtée. À chacun sa manière de vivre son voyage et d’aller parfois à la rencontre d’écoliers, de travailleurs locaux, de bénévoles, ou de prendre du bon temps sur les belles plages du monde, ou encore de visiter les sites historico-culturels incontournables du guide GEO ou du Lonely planet (que j’ai lus, bien entendu)! C’est sans prétention que mon chemin personnel m’a conduite à pouvoir toucher un peu de chacun de ces aspects et tellement plus encore.

 

 

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Tortue face au Mékong


Si prévoyante et prévisible dans mon quotidien parisien, j’éprouve une profonde liberté et un immense bonheur depuis le début de ce mini tour du monde. Je dis « mini », car quand je regarde le globe terrestre que François m’a offert, mon itinéraire parait si petit, et pourtant, le chemin parcouru dans ma vie me parait si long. Tant de choses, d’imprévus et de changements de situation…


La suite du séjour au Cambodge en est encore un bel exemple.


Retour à Kratié.


La tortue veut voir les dauphins ! Alors, en ce jour de petite forme, nous partons en direction du village, où, potentiellement nous pouvons observer les fameux dauphins du Mékong. Nous passons trois fois devant l’embarcadère et parcourons environ 13 km de trop pour trouver le site à touristes du coin. C’est le fameux jour de mon dérapage de pro ! Où j’ai failli me péter le genou ni vu ni connu sous les yeux de François. Nous partons en balade sur le Mékong, le soleil, de son rouge intense de fin d’après-midi se reflète sur la surface métallique du fleuve et nous offre la chance d’observer des dauphins de l'Irrawaddy.

 

 

 

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Le conducteur du la pirogue

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Une heure d'observation des dauphins sur le Mékong


Sur la route, François, qui possède un radar intégré de repérage de cyclistes, s’arrête lorsqu’il voit deux vélos sur le bord de la route. Nico et Marie sont partis de France pour un tour du monde d’un an. Nous les retrouverons pour passer la soirée entre voyageurs. Nous retrouverons aussi Alexis, Laetitia, et leurs deux enfants de 10 et 12 ans qui ont quitté la Bourgogne pour 5 mois, en famille pour un périple autour du monde. Une sympathique équipée, des enfants autonomes, des parents enthousiastes, la belle vie de voyageurs quoi ! Encore des personnes dont le voyage me confirme que, lorsque l’on veut partir au bout du monde, que ce soit à un, à deux, à trois ou plus, c’est possible ! Et en prime, c’est du bonheur pour tout le monde !

Nous quittons Kratié en pleine chaleur, à 14h en direction de Phnom Penh. Les routes authentiques nous appellent et nous décidons de prendre un vieux ferry pour traverser le Mékong et rejoindre cette piste peu fréquentée qui longe le fleuve. Je suis encore dévisagée sur ce bateau rouillé par ces hommes qui découvrent une asiatique en cuissard. Puis, lorsque nous demandons la direction à prendre, les gens nous disent de retourner sur l’autre rive ! Nous ne voulons pas prendre la nationale ! Nous irons par les petits chemins terreux, pierreux, poussiéreux que nous préférons à l’asphalte. L’après-midi, nous passons dans ces villages aux maisons surélevées, aux habitants souriants, aux enfants joyeux, aux zébus errants, aux rizières verdoyantes.

 

 

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Humidification de tête de François au milieu des femmes qui font leur toilette

 


Un gamin pisse sur le bord de la route avec son frère sur les épaules. Une femme allaite son bébé sur le scooter. Un chien pisse sur mon vélo. Le courant du Mékong nous accompagne tout le long de notre route.

 

 

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 A 17h, la route est magique

 

Il va être 17h30, c’est le moment de la journée que je préfère. L’air s’est rafraichi, la lumière se fait plus blanche, plus intense mais aussi plus douce, comme dans un rêve, la fumée des foyers se répand sur la route, le rouge ocre de la terre ressort. Dans cet univers, je pédale, la fatigue de la journée s’estompe, les courses pour le soir sont faites, il reste à trouver le lieu de campement, mais cela n’a pas d’importance, je ressens très fort cette liberté. Au fond, ce décor pourrait se retrouver un peu partout, mais je suis juste là : au bout du monde.

 

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Coucher de soleil devant un temple avec la vie des rizières au second plan


J’en ai eu de beaux bivouacs, mais je crois que celui que trouve François ce soir-là, derrière les bambous, restera l’un des plus extraordinaires pour moi. À une cinquantaine de mètres de la route, une petite clairière entourée de bambous et d’arbres au nom inconnu borde le fleuve. Pas de passage d’homme, le fleuve pour moi, le feu rapidement lancé, la tente montée, la lumière du jour qui s’éteint, le plaisir de ces moments uniques dans des lieux uniques. Il me manquerait juste une petite guitare pour m’accompagner au chant.

 

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Un p'tit coin d'paradis au bout du monde


Le matin, en sortant de ma tente, vision paradisiaque sur le soleil levant sur le Mékong. C’est bon d’être égoïste dans sa bulle de voyageur. Mon p’tit coin de forêt m’appartient jusqu’à la fin du bivouac ! Sans état d’âme, je ris, je profite de la douceur du feu au réveil et de la superbe vue sur le fleuve avec ses rares embarcations.

Il faut quand même lever le camp. François répare « à vue de nez »( !) ma chambre à air. Je n’avais jamais vu faire, mais cette technique permet de trouver le trou de crevaison (eh oui, encore !) sans eau (c’est pas comme si on était à côté d’une rivière !).

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Réparation de chambre à air


Toujours la piste. Une superbe piste. Nous traversons ces villages remplis de gamins défroqués nous interpelant de « hello ». Nous faisons une pause déjeuner à un débarcadère de ferry. Là, dans un nuage de poussière embarquent des semi-remorques ultras chargés. À se demander comment le bateau croulant ne coule pas… Nous avons aussi la chance de pouvoir suivre notre série cambodgienne favorite ! Dans tous les bouibouis, bars ou restaurants ayant une télé, une radio ou un lecteur de DVD, nous avons eu droit à notre épisode du soap favori national ! Voix féminines suraigües, visages expressifs, décalage des voix, une bonne occasion de se marrer !

La traversée des villages se poursuit. À croire qu’il n’y a plus un seul espace pour s’arrêter faire pipi tranquille ! Parfois, nous nous éloignons du fleuve et passons dans les champs, parfois, nous nous arrêtons pour un coca. Jamais je n’ai bu autant de coca de ma vie ! Je ne pensais pas en être capable, mais ça change de l’eau filtrée chaude de la gourde ! C’est la saison des mariages, il ne se passe pas une journée sans que nous ne traversions un mariage. Je dis traverser le mariage, car le mariage bloque la rue, c'est-à-dire que la rue est parfois même fermée à la circulation des véhicules pour pouvoir installer tables, sièges et banquets sous la tonnelle en plein milieu de la chaussée ! Je me demande s’il faut une autorisation préfectorale ?

 

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De la piste, de la poussière, de l'aventure


La journée se poursuit au gré des photos et des cigarettes. Le soir, lorsqu’il n’y a pas de spaghettis au programme, l’objectif de 17h est de trouver du riz cuisiné que nous réchauffons ensuite au feu de bois. Parfois, la recherche est simple, certains soirs, la quête se révèle interminable. Ce soir-là, nous avons dû parcourir 10 km pour trouver du riz ! Nous bivouaquons non loin du village sous le regard discret de quelques habitants. L’un d’eux se permet de héler François pour lui signaler qu’il a brûlé une planche de leur chantier… Oups !

 

 

 

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Un nouveau jardin pour la nuit au bord du Mékong


Route pour Kampong Cham. Tout à coup, après avoir zigzagué dans les collines cambodgiennes, je tombe nez à nez avec une côte. Une vraie bonne côte. Un truc où je dois lever mes fesses, crisper mes dents, utiliser le fond de mes poumons et les tuyaux encrassés de mes bronches. Une route où, pour la première fois, je passe le petit plateau, je sens mes cuisses s’enflammer et mon cœur tambouriner ! Ah, je me confirme que j’ai bien fait de choisir un pays plat pour faire du vélo ! Mais enfin, je gagne de haute lutte le sommet de cette route (au moins 100 mètres) !

 

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Quelle cote! M'en sort avec les honneurs, je ne me suis arrêtée que tout en bas pour arriver à passer le petit plateau (oui, je sais, normalement, il n'y a pas besoin de s'arrêter)

 

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Et sur la colline, champs d'arbres de culture (pas du cahoutchouc mais en tout cas, on récupère la sève sur des km carrés!)

 

Arrivés là, mes pneus fatigués qui ont parcouru vaillamment plus de près de 1000 km menacent de péter. Lors d’un stop, François demande une réparation de fortune : le mécano fait alors un beau bandage à la hernie de mon pneu arrière. Sauf qu’en repartant, je teste le freinage, le bandage bloque les roues, je pile, François m’évite de justesse en perdant une sacoche et l’équilibre. Je n’ai plus de frein, mais je suis morte de rire ! Au vu de l’état de mon équipement, François juge préférable de rejoindre le prochain village à bord d’un pick-up. Facile : il suffit de lever la main, le premier s’arrête et nous embarque avec nos fidèles bicyclettes. Bien entendu, la route redescend!!!! Et moi, je fais ça à bord d’une bagnole alors que je me suis tapé la montée ! Il le fait exprès pour m’énerver le François ou bien ? En tout état de cause, il était éminemment plus prudent de le faire avec un véhicule équipé d’un bon système d’arrêt ! Quoique de toute façon, il parait que je ne sais pas freiner !

 

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La maladie de mon pneu arrière, quand je roule sur le plat, ça me fait sauter! Mais bon, il n'y a pas beaucoup de route plate!

 

 

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Pick-up de sécurité pour descendre la colline!

 

Stung Trang

Je décharge mon vélo, et là, il a dû se sentir soulagé, savoir qu'il mettait le pneu chez le garagiste et relâcher la pression : pccchhhhhhiiiiiiiiiiitttt ! J’entends haut et fort le pneu se vider tranquillement et finir de mourir chez le garagiste ! « La totale monsieur s’il vous plait ! » : répération de la chambre à air, nouveaux pneus hyper neufs et hyper résistants, j’ai encore 200 bornes à faire moi ! Et pause déjeuner ! Je récupère la bête comme neuve. Le gars relève et ressert la selle qui ne cessait de redescendre, il tourne quelques rayons, vérifie mes freins, ressert le porte-bagage, et c’est reparti. Enfin, pas parti bien loin ! Nous étions supposés dépasser Kampong Cham, et finalement, longer avec langueur le Mékong nous ralentit suffisamment pour que nous y passions la nuit.

 

 

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Faire quelques courses de légumes pour agrémenter le diner


À 3 km de l’arrivée, une femme nous interpelle alors que nous achetons des bouteilles d’eau. Elle nous offre un coca et un siège pour parler un moment. Je lui raconte notre épopée, je lui parle du voyage à vélo. François semble invisible. Une vieille femme s’approche, me touche les mains, les bras, le visage, les jambes. Elle me montre sa peau et ma peau. Oui, je sais, je suis sale. Non, ce n’est pas cela. La jeune femme me traduit : « beautiful », tient , ça faisait longtemps ! Et la vieille de me fixer comme une apparition pendant toute la conversation. La jeune femme parle un anglais correct. Elle me regarde et me propose à plusieurs reprises de prendre une douche ! Puis, elle dit que je suis « very strong » et François me dit de lui péter la gueule ! (Mdr)

 

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Des fans

La route après Kampong Cham est une piste en travaux pleine de poussière et peu agréable. Encore beaucoup, beaucoup de mariages, des bleus, des roses, toujours au son des amplis lançant ces mêmes chants de mariage. Avec étonnement, je note l’apparition des mosquées et des femmes voilées qui, jusque-là, n’étaient pas entrées dans le paysage. Cette journée est embellie par une jolie rencontre. À la sortie des classes, je m’arrête : les bonbons me font envie. S’avance alors un homme, 70 ans, ancien instituteur, parlant un bon français, nous racontant sa venue en France à la fin des années 60, prenant François par le bras pour lui montrer l’école. Une belle image.

 

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Encore un viel instit parlant français

Dans notre camp après Kampong Cham, nous aurons à nouveau un air de bout du monde, mais agrémenté de la compagnie agitée des enfants du village. Curieux et joyeux, ils nous cernent toute la soirée. Mais ce sont aussi eux, les gamins qui apportent une grosse poignée d’herbes et de branchages et allument le feu avec rien ! Puis ils dansent et sautent autour du feu comme tous les enfants du monde qui s’amusent et à qui on ne fait pas la leçon qu’ils risquent de tomber dedans. Bien sûr qu’ils se brûlent, et puis, ils filent tremper leurs petits culs dans le Mékong et reviennent, et recommencent, et grimpent dans les arbres ! Même des adultes passent, nous nous faisons même inviter dans une maison, car il parait que c’est dangereux, il y a des brigands.

 

Lorsque j’y pense, j’imagine maman rencontrant des campeurs étrangers en forêt d’Ermenonville et leur expliquant que c’est potentiellement dangereux. Ces habitants, je l’imagine, sont dans la même situation. Ils nous mettent en garde. Oui, que les brigands viennent, et qu’ils volent, ils n’emporteront pas mon paradis !

 

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Au matin, Ô bonheur, aucun brigand n’est venu me couper la tête ! Je fais la grasse matinée. J’entends François essayer de faire chauffer l’eau de son café tout en essayant de tenir à distance les enfants qui sont venus au spectacle dès leur réveil ! Mais ça court, ça crie, ça joue partout ! Je finis par me lever, et telle blanche neige, tous les petits nains se tiennent au calme et m’observent. Je les envoie me remplir mes bouteilles d’eau, puis ils s’affairent à m’aider à faire le feu, ensuite j’essaie de prononcer avec eux des mots cambodgiens et leur montre les photos du Lonely Planet. Enfin, clou du spectacle, je fais un brin de toilette avec l’eau qu’ils ont rapportée. En effet, comme il ne reste qu’un ou deux jours avant d’atteindre Phnom Penh, François n’a pas jugé utile les lingettes… Hum, vu nos conditions de route, très mauvaise idée sur ce coup-là ! Mais comme je peux me laver, je suis contente ! J’emploie même un môme pour me tenir la bouteille d’eau et me laver les mains ! J’ai de l’eau courante ! Blanche Neige vit bien dans un château au bord du Mékong ! Des pêcheurs s’arrêtent avec leur bouée à l’épaule, ils remontent le fleuve, s’assoient dans la bouée géante et se laissent entrainer par le courant avec le filet. 

 

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Nous partons, la journée va être longue. Il fait déjà chaud, la route est assez mauvaise, surtout très en travaux, riche en poussière et en cailloux, ma préférée. Je roule sans envie : trop de camions, trop de chaleur, trop de poussière, trop de trous dans cette route, trop envie de pisser. Nous faisons une longue pause dans un restaurant du bord de route en construction depuis 2 ans. Le patron est content de nous rencontrer, il a ouvert il y a deux semaines et nous sommes ses premiers touristes !

 

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Notre restaurateur, aussi DRH dans une école privée à Phnom Penh le reste du temps.

Très bonne cuisine chez Kim Thakou restaurant, à Prek Dambang village

 

À ce moment-là, nous ne sommes plus qu’à 35 km de la capitale ! J’ai l’impression de rouler au ralenti sur mon vélo, mais en réalité, mes nouveaux pneus sont une révélation depuis 2 jours, je trace, je découvre que je peux pédaler des heures sur le grand plateau sans avoir mal aux genoux. Je me dis que j’aurais dû les changer dès le début ! J’aurais bien moins galéré dans ces foutues pistes ! J’aurais moins crevé ! Même François trouve que je roule trop vite !

 

Nous entrons dans la capitale avec le soleil couchant sur notre droite, nous roulons à toute allure pour notre dernière étape commune, traversons le grand pont japonais, survivons au rond-point, faisons un coucou à l’ambassade de France et trouvons une guesthouse pour poser nos sacs juste à côté de l’institut Pasteur !

 

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Le marché de Phnom Penh


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Sortie incognito de l'hôtel!


Phnom Penh reste un mystère pour moi. Capitale aux allures de ville de province pour la Thaïlande par exemple. Je la trouve préservée en bâtiments, en revanche, la densité de circulation est très impressionnante et je ne suis pas rassurée de rouler là-dedans. On sent que cette ville aspire au changement. Tout se prépare : de grandes zones vides sont en train d’être construites à grande vitesse, le Lonely doit être obsolète tous les 6 mois au rythme où poussent les ponts et les routes. Nous passons devant le théâtre, je ne sais même pas s’il est déjà ouvert. Fini les temples pour moi, je me contente de passer devant. Pas envie de m’enfermer dans un musée après avoir traversé les grands espaces. Pas très motivée non plus pour me joindre aux restaurants de blancs qui longent le fleuve Tonlé. Alors, après un rapide tour au marché, un petit coup d’œil pour les pierres précieuses quand même, incontournable après mon expérience birmane !, je rentre à l’hôtel réfléchir à la suite de mon voyage.

 

 

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Phnom Penh en construction

 

Eh oui, l’après Phnom Penh ! J’hésite ! La vie de voyageur étant bien compliquée, mon premier choix se porte sur le Vietnam et le Laos. J’envisage aussi éventuellement d’aller uniquement au Laos pour ensuite rejoindre la Thaïlande et passer 2 ou 3 semaines à faire du bénévolat. J’ai repéré des associations qui aident les enfants réfugiés birmans à leur donner une scolarité et une autre qui s’occupe des tortues. Je me verrais bien aussi quelques jours à Bali pourquoi pas ! J’ai un mois et demi de libre avant mon prochain rendez-vous du bout du monde ! Il me faut du challenge… Alors, surprise, je me dis que je me tenterais bien une petite expérience à vélo en solo. J’opte sans certitude pour descendre à Sihanoukville à vélo avant la fin de mon visa cambodgien, et de là, faire mon visa pour le Vietnam, profiter quelques jours de la plage et vendre mon vélo !

 

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Quand Sarah joue à Mac Guyver: ai mis mon lacet sur la chaussure de François qui a craqué le sien; du coup, fabrication de lacet de secours avec ma corde de 20 mètres. Usage du couteau Suisse! Fonte de l'extrémité au briquet! Quelle inventivité!

Lacets dépareillés. Bon, j'ai eu la flemme de me faire un 2ème de la même couleur, et d'ailleurs, mon lacet, il tient très bien

 

J’en suis à peu près rendue là, lorsque François m’annonce qu’il a changé un peu son itinéraire et me propose d’aller avec lui en Malaisie à vélo en passant par Sihanoukville ! On aurait donc pris la même route à vélo chacun de son côté en descendant à Sihanoukville ! Vive les coïncidences ! Il me faut un temps de réflexion. Continuer à vélo ? Aller en Malaisie ? Et le Laos ? Et le Vietnam ? Et le bénévolat ? Les orphelins birmans et la baie d’Halong attendront, une proposition de voyage, ça ne se refuse pas. Pour le moment, je n’ai pas regretté d’avoir fait 1300 km, et j’aime de plus en plus mon vélo ! Alors, vendu !


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Pause clope devant un si beau coucher de soleil, on ne s'en lasse pas!

 

 

« Y a que les routes qui sont belles, et peu importe où elles nous mènent » JJG

 


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