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  • : Voyages et escapades de Sag La Tortue
  • : Carnet de voyage: tour du monde 2013-2014, tour de Bretagne à vélo, randonnées...
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Tour du monde 2013-2014 et autres voyages

 

2014-09-28 16.53.17

 

 

Tour de Bretagne à vélo -juin 2014

Tour du massif des Ecrins en rando -juillet 2014

Rando dans la Vanoise - août 2014

Rando dans le massif du Pilat - août 2014

Rando dans le Morvan - septembre 2014

 

 

My round the World TourJuly 2013- April 2014

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Introduction

10 juillet 2014 4 10 /07 /juillet /2014 21:17

Sur la route de St Brieuc à Paimpol, je rejoins la véloroute. Pentue, comme à son habitude, je lui pardonne et prends mes aises. J’irai à mon rythme mais j’irai. L’activité physique développe une forme de velléité proche de l’entêtement : « je serai plus forte que toi, pente ! Et malgré ma charge, je te surmonterai comme je pourrai surmonter toute épreuve qui se présentera à moi » Renforcement musculaire et renforcement de l’estime de soi, c’est bon pour le moral et le corps.

Après avoir commencé ma journée par la longue descente vers le port du Légué, je remonte, non sans effort sur l’autre rive. Il n’y a que peu de cyclistes. Je m’en étonne car nous sommes samedi, et j’imaginais la foule sportive bretonne sur la route de bon matin. Et ce n’est pas ce ciel gris qui les arrêterait !

Mon genou gauche fait des siennes mais je lui ordonne de fonctionner de manière digne et efficace. Cette sensation bizarre doit disparaitre. Elle ne disparait que de mon esprit mais continue à faire « crac-crac ».  Pourtant, je crois bien que mes ligaments ne sont pas en train de copuler et que malgré l’effort physique, ils vont tenir sans trop s’échauffer.

Au bout de quelques kilomètres, je tiens un bon rythme, j’ai de bonnes sensations et je me vois rouler facilement malgré un mal de tête qui me gène légèrement. Me voici à l’entrée de Binic, les petits marrants de la véloroute font faire des détours parfois étranges aux cyclorandonneurs, et je me tape la côté la plus pentue que j’aurais à grimper jusqu’à maintenant : court mais intense. J’ai l’impression que je vais repartir en arrière. Je ne peux pas passer le grand pignon de peur de coincer la chaîne mais je la monte, et sans poser un foutu pied par terre et avec mes 15 kilos de bagages qui m’entrainent vers l’arrière. Je vois le bout. Je suis presque fière de moi. J’y suis, je vais bientôt reposer mes fesses sur la selle.

Et là, en une seconde, tout s’écroule. Enfin, surtout Viktor et moi dessus ! On tombe tous les deux. Le temps que je réalise que je suis par terre, je vois le pauvre Viktor qui a cassé sa chaîne. Ce sont des choses qui arrivent mon pauvre ami. Parfois, il faut casser ses chaînes pour pouvoir repartir mieux armer sur les routes. Quelques égratignures sans importances pour moi, pas d’autres conséquences pour Viktor. Pourtant, je l’avais gagnée cette côte d’enfer. Je m’imaginais atteignant des sommets mythiques du tour de France.

Il me reste à souhaiter qu’il y ait une boutique de vélo dans la ville. Heureusement, je dois redescendre la route que je viens de monter et non l’inverse ! Cette foutue colline de bord de mer était tellement pentue que je suis obligée de freiner à fond dans la pente !  

Le magasin de vélo ferme à midi et il est 12H10 quand j’arrive. Pause déjeuner obligée au bord de la mer jusqu’à 14H. Je me sens soulagée d’avoir trouvé un lieu pour prendre soin de Viktor, mais je suis un peu navrée d’avoir cassé mon rythme en plus de ma chaîne.

Un groupe d’une vingtaine de bikers arrive en pétaradant à tout va sur le parking derrière moi. Escapade de fin de semaine. Impressionnants. J’adore ça ! Grosses bécanes, grands motards, blousons de cuir, bottes et casques. Et puis, ils ne roulent pas en 125 les cocos ! Ca claque ! J’aime beaucoup Viktor, mais je crois qu’il aurait droit d’être un peu jaloux. Je me vois bien « ne ressembler à personne » sur une Honda Transalp ou une Ducati 1200, cheveux au vent.

Mais en attendant, avec Viktor, on est fier de nous, parce que : on ne fait pas de bruit (à part le « crac » de mon genou et le « clic » de son pédalier), on ne pollue pas, on ne prend pas de place, on va partout, on fait tout par nous même à la force des muscles, et on prend notre temps. Et puis, on est en Bretagne, j’ai tout le temps les cheveux au vent !

Vient le moment d’aller faire réparer Viktor. Un type me parle sur le parking, il me dit de demander conseil aux boulistes, bien que je lui signale que je sais où est la boutique de vélo. Il me demande d’où je suis native, et n’insiste pas lorsque je lui dis que je suis de Paris. Je sens d’emblée que sa fausse gentillesse cache à peine une espèce de curiosité malsaine, je connais ce regard de l’homme qui scrute la femme asiatique comme un appât exotique. Je l’ai vu partout. Les boulistes m’indiquent bien entendu le magasin où je comptais me rendre. Tandis que nous parlons, le type du début s’approche et observe que j’ai la marque du bronzage de cycliste tout en profitant de son baratin pour me toucher la jambe. Insupportables hommes.

Je me tire avec Viktor. A quoi cela servirait de s’énerver ? J’ai d’autres préoccupations et nous avons encore de la route avec mon compère. Mais, ce type me dégoute, comme d’autres avant lui. Ici dans ma France, comme au bout de l’Afrique, une femme seule est forcément une source de désir ambigu et dégradant pour le statut de la femme. Après, on me demande si ce n’est pas dangereux de voyager seule. Ca ne l’a jamais été. Mais ça reste parfois pénible. Et le pire, c’est qu’il a fait ça devant tous ses amis boulistes qui en ont ri. Voilà comment on outrepasse le cercle privé d’une femme sans que cela choque. Donc, je crains plus pour ma personne en parlant avec un type bien habillé en Guy Cotten dans un port bourgeois que dans mon petit camping toute seule sur la côté des légendes, ou sur les petites routes de forêt.

Passons. Ce qui est sur la route reste sur la route. Ce qui reste dans mon souvenir, ce sont les belles rencontres et les paysages sublimes.

Au magasin de vélo, le technicien met une attache rapide et règle les vitesses. Monsieur Décathlon ne m’avait pas bien fini le travail ! Puis, il me conseille la côte après Plouha, qui parait-il est magnifique. Je repars sous le crachin et passe à Saint Quay avant de faire une pause Balisto à Plouha. Il fait humide, ce n’est pas motivant, surtout que je suis déjà fatiguée. Dans une salle du village, j’entends jouer de la musique bretonne. J’hésite à me rapprocher, et la météo l’emportant sur la curiosité, je pars sous l’averse. Par la côté, j’ai 20 km de plus. Ca tombe dru et je n’ai pas le courage du détour touristique et visuel. Je mets mes surchaussures pour ne pas avoir les pieds mouillés - merci ma tante. La casquette qui me protège du soleil lorsque celui-ci fait des apparitions, fait office de pare-pluie. Tandis que ma veste Gore Tex m’épate par son étanchéité malgré un tour du monde et plusieurs lavages. Malgré mon équipement, j’ai froid aux cuisses qui ne sont pas couvertes et qui prennent l’eau, mais je sais qu’elles sècheront rapidement, à la différence de mes chaussures qui, si elles prennent l’eau, resteront mouillées pendant deux jours.

C’est le moment où j’ai très envie de pisser et où il n’y a pas de toilettes publiques ! Bien entendu, il pleut. Si bien que les herbes hautes imbibes mon cuissard et je me retrouve avec le cul trempé ! Les conditions idéales pour faire du vélo agréablement. S’il semble qu’il ait fait tout le temps beau, c’est pour la simple raison que je sors moins souvent mon appareil lorsqu’il pleut !

A la fin de la pluie, je n’ai plus d’eau et il nous reste quelques bornes avant Paimpol.  Comme d’habitude, je cherche quelqu’un dans son jardin pour remplir ma gourde. Sauf qu’il vient de pleuvoir et les gens sont plutôt cloitrés chez eux. Je finis par tomber sur un couple sympathique qui me donne de l’eau en bouteille et qui m’indique un petit chemin de halage m’évitant de prendre la départementale.

Je demande précision sur la route en périphérie. Une première voiture passe. La conductrice me dévisage sans s’arrêter, il pleuviote. J’ai vraiment l’air terrible sur mon vélo avec mon casque ? Une vieille dame stoppe et m’indique la bonne direction. Je me trompe encore juste avant de trouver le chemin de halage au niveau de l’Abbaye de Beaumont. Je me retrouve à faire du VTT sur le GR puis fait demi-tour.

Un peu avant Paimpol, je vois un camping qui était sur ma liste. Une heure avant, je me suis promis de me payer un hôtel car j’ai eu trop froid sous l’averse et je veux du luxe ce soir. Mais le ciel s’est dégagé, j’ai commencé à sécher, alors j’installe mon pied à terre du soir au camping de Cruckin. Un anglais qui fait le tour de Bretagne en camping-car tient la jambe à la réceptionniste. Nous commençons à bavarder. Je prends un sacré plaisir à parler anglais.

La douche chaude régénératrice me fait un bien fou et ce soir, j’inaugure mon réchaud canette. Le système ingénieux du réchaud canette consiste à découper une canette en aluminium d’une certaine manière, de l’emboiter à une autre partie et d’y faire des trous autour, comme ceux d’une gazinière. Il faut utiliser ensuite de l’alcool et par un système de pression, les flammes vont sortir sur les côtés, permettant ainsi la cuisson. Un peu plus long que le réchaud à gaz classique mais efficace, je suis ravie de voir que mon bricolage porte ses fruits et que je me sers d’un outil que j’ai fabriqué moi-même. J’ai l’impression d’être un homme préhistorique découvrant le feu… Dîner pates à la soupe Knor avec fromage et saucisson, un simple facile.

 

Dimanche. Grosse fatigue, je fais la grasse matinée et traînasse dans mon super lit bien au chaud. Je prends la route à reculons, passe par Paimpol que j’ai du mal à reconnaitre, me prends une fougasse pour le déjeuner, n’en reviens pas du prix peu élevé des choses et m’arrête au bout d’une heure pour manger. Aujourd’hui, je n’irai pas loin ! Je roule vers Tréguier. Pendant que je pédale, une voiture me double en klaxonnant, le type me fait un petit signe de la main. Arrivée au port, un homme me demande si ce n’est pas trop dur en me disant que c’est lui qui m’a klaxonnée. C’est plutôt agréable d’avoir la sympathie des gens. En attendant aux toilettes, je rencontre un couple de belges qui visites la Bretagne en camping-car. Il y a un tournoi de boules de pétanques et je suis bien tentée de m’arrêter pour jouer. Moins inspirée, fatiguée sans doute, troublée pour sûr, je continue ma route. Je ne me sens pas en phase tout à fait avec des potentielles rencontres que je pourrais provoquer, alors je repars avec Viktor sans autre formalité.

Mais je n’ai aucune envie de rouler. Je m’arrête sans cesse et ne suis pas en phase avec mon voyage. J’ai la sensation que je ne devrais pas être là. Pauvre Viktor, dans quelle galère je l’ai emmené ! Mais le moral fait comme le temps breton, il change sans cesse au gré des pressions et dépressions.

Port Blanc. Mignon petit port, vent de face, soleil frais et nuages.

A Trévou, je rencontre une de ces petites côtes qui me rappellent que j’ai des muscles et que ça va bien de faire du vélo sans se fatiguer mais à un moment, il faut  faire du vrai vélo ! Alors, c’est parti, je décolle les fesses et pousse comme une galérienne (il y avait des femmes dans les galères ?). Bam ! Chaîne bloquée, Viktor cale. Je ne force pas, j’ai trop peur de casser la chaîne de nouveau. Je ne suis pas tombée mais je mets mon vélo sur le sol pour décoincer le mécanisme. Tout à coup, une ombre sur moi me propose de m’aider. Un jeune homme m’a vue de loin et a descendu la côte pour me donner un coup de main. Il monte mon vélo où nous rejoignons ses mère et grand-mère. Les femmes me proposent de laver mes mains pleines de cambouis et m’offrent de l’eau.

C’est drôle comme je le trouve beau, ce geste d’offrir de l’eau à un voyageur. Mais j’aime bien. D’ailleurs, je préfère demander l’eau aux gens que de le prendre dans les toilettes publiques ou les offices de tourisme.

18h : Perros Guirec. Pause avec une petite bière avant de décider de la suite. A cette heure-ci, le soleil est encore haut dans le ciel, comme s’il n’était que 16h. Je peux encore rouler deux heures avant de me poser. Sauf que je n’en ai pas envie. Alors je décide de trouver un lieu alentour.

J’appelle la propriétaire de l’aire naturelle de Kerangloff qui me dit que la côte est longue et qu’ils sont au point culminant de la ville à 90 mètres d’altitude! Avec les chiffres, j’ai toujours peur ! Mais finalement, je me retrouve sur une côte tout à fait moyenne pour mon quotidien de cyclorandonneuse bretonne.

Une aire naturelle correspond à un site de camping privé de petit gabarit. Cela me convient parfaitement pour ce soir-là, car les campings alentour n’ont que des tarifs « caravane-voiture-couple » à 15 euros, et je n’ai pas le droit au moitié prix en étant seule, avec un vélo et une tente, sans électricité…

 

Encore un matin. Fatiguée. Je dors longtemps mais pas forcément bien. Je fais des rêves étranges qui agitent mes nuits. Départ sans entrain à 10h sous le ciel gris avec la tente pliée mouillée.

A Tréburden, je me prends un croissant. Je suis descendue au port, puis remontée. Les côtes ne me font plus peur, je sais qu’elles finissent toujours par finir. Je les monte, c’est tout. A Lannion, je traverse un quartier un peu zone. Ici, les gens ne sont pas très accueillants. Il faut dire que je ne croise pas beaucoup de monde. Où sont les gens ? Où sont les « hello » égrainés au fil de la route ? Où sont les visages souriants qui embellissaient ma route ? Ca doit travailler ou regarder la télé. Nous sommes lundi, le lundi tout est fermé me dit le patron de la crêperie où je m’arrête. La ville est moche et morte. Pas de soleil, pas de boutique ouverte, pas de gens, pas de touristes. Des zonards. Je croise les belges de la veille qui me reconnaissent !

Ce soir, je dois arriver à Morlaix, où m’attend mon hébergeuse du site internet de cyclovoyageur. Nous avons pris rendez-vous la veille. Comme je veux voir la côte, je m’en vais au Yaudet, mais fait demi-tour car les détours seraient vraiment longs et il est tard. De temps en temps, je fais une pause écriture, ou alors je chante beaucoup. Réfléchir, c’est une autre histoire. Est-il vraiment possible de réfléchir à vélo ?

Un peu tard, je prends la départementale, traverse Saint Michel en Grèves et remonte vers Morlaix par la grosse route. Je veux tracer pour ne pas arriver trop tard chez mon hôte. Je traverse une belle averse de 30 minutes et file chez Lise qui m’accueille avec la douche chaude, un petit apéro et un bon diner de galettes de tapioca. Nous faisons connaissance en parlant de voyages et de vélo.

La vie est simple et me va bien.

Après le super petit-déjeuner, je quitte Lise chargée des fruits qu’elle me donne. Je descends en ville et fait connaissance avec le fameux pont de Morlaix. Si j’avais eu plus d’organisation, j’aurais pu me renseigner pour savoir où était enterrée mon arrière-arrière grand-mère. Mais j’aurais cette visite en pensée.

Suivre la véloroute, c’est toujours la perdre à un moment donné. Si bien que je fais un détour de 7 ou 8 km pour atteindre Plouénan qui est un bourg très développé. Je me surprends encore avec mes préjugés. Pourquoi ce petit point sur la carte dans la campagne bretonne devrait-il être désert ? Non, il semble très actif. N’empêche, je ne trouverai pas à manger ici, il est 13h et tout est fermé, c’est le ventre vide que je continue mon chemin vers Roscoff. Enfin, je me prends des frites et mange mon saucisson. Face à la mer, j’hésite à prendre le ferry pour Batz.

Finalement, je roule jusqu’à Plouescat, où encore, je me demande si je m’arrête pour ce soir où si je poursuis jusqu’à Goulven. Bien m’en prend de faire les 4km jusqu’au camping de Poulfoen qui sera jusqu’à maintenant le plus beau site de camping que j’ai eu le plaisir de découvrir. En y allant, je grogne un peu que les campings municipaux soient toujours installés loin de la ville, ce qui me fait renoncer d’embler à la bière qui me faisait envie. Mais la beauté de mon emplacement me fait vite oublier tout cela. En plus, ce sera le camping le moins cher de mon voyage.

<le site est très venteux, je plante toutes les sardines en espérant que ma tente va rester au sol ! Je ne me sens pas fatiguée. Sans doute mon corps s’est-il habitué au rythme et je trouve plus facile d’avancer. Aujourd’hui, j’ai l’impression de n’avoir pas eu beaucoup de dénivelé et aurais pu continuer encore à avancer.

Qu’importe, je suis là et je profite d’un coucher de soleil rien que pour moi.

Pour l’instant, je ne sais pas où la route me mène, mais j’essaie de profiter de la beauté de ce qui est sur ma route. Pas encore en phase avec mon voyage, j’attends que ça vienne. Il faut du temps pour tout. Pour prendre le rythme à vélo, comme pour trouver son chemin. Si possible le bon chemin. Je le sais et pourtant, comme on est impatient lorsque le doute s’installe en soi.

 

Superbe réveil face aux flots. Tous les matins devraient ressembler à ça.

En anglais, on me disait : « very strong », en français, c’est courageux. Bien, je vais devoir accepter que beaucoup de gens pensent ainsi. Je ne me sens ni « very strong », ni courageuse, mais libre.

Aujourd’hui, je roule tranquille mais bien. A l’office de tourisme de Guisseny, le monsieur me conseille de passer par Kunic car la vue est superbe. Seulement, après me dit-il, ça va être dur. La côte est à 9% pour atteindre 87mètres d’altitude. Il me fait presque peur. Je n’y connais rien aux chiffres. J’en ai vu des côtes depuis une semaine, mais 9%, c’est quoi ? Je vais rouler en arrière ? La roue avant va se lever ? En fait, rien de méchant, un coupe de petit plateau et Viktor monte ça comme le reste, ni pire ni mieux ! Ah, donc ce n’est que ça 9% ! 1,3 km de côte qui grimpe! La Bretagne quoi !

Ce soir, j’entre dans la région des Abers et dors  à côté de l’Aber Wrac’h, à la presqu’île Sainte Marguerite.

Le camping est sympa, mais je ne resterai pas une nuit de plus, j’ai encore la bougeotte. D’ailleurs, il faut payer 1 euro pour avoir une douche chaude, ce que j’ai refusé ! J’ai donc pris une douche vivifiante à mon arrivée et le lendemain après le bain de mer ! Je rencontre des gallois venus faire un bout de Bretagne à vélo. Le lendemain, il n’y aura bien qu’eux et moi pour aller se baigner dans l’eau froide de Ste Marguerite !

Un beau site donc, et un beau coucher de soleil.

Le soir, j’ai mal à ma cicatrice encore. Le ciel est dégagé, le cri de goélands toujours au loin et des vagues sur la plage. Les appels nocturnes des nombreuses bébêtes. La lune rousse est au bout du chemin. Elle avait disparu hier, mais recommence à grossir. Elle me sourit. Je marche sans lumière, dans la pénombre en levant la tête vers le ciel étoilé pour me guider. Ca sent le feu, ça sent le grand air. Je suis bien, je suis dans mon élément.

 

 

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