En mode rapide:
Ici, on ne fête pas le nouvel an.
Nous pensions arriver en ville pour retrouver un lieu un peu animé afin de trinquer pour la nouvelle année avec d'autres farang, et rien. A 23h , plus rien. Nous trouvons à manger une soupe dans la rue et nous souhaitons sans autre formalité une bonne année à 0H20.
Aurais-je eu besoin de plus? Une énorme soirée? De la musique de fou? Des dizaines de blancs?
Non, cela fait des mois que mes jours et mes soirées et parfois mes nuits me paraissent extraordinaires, alors je n'ai pas cette envie. J'en suis presque à désirer me retrouver en fôret plutôt qu'en ville.
Nous restons 2 jours: lessive, lavage de la monture, écriture de blog, recharger les batteries (au propre et au figuré).
Puis, route vers le Sud!
Enfin, le vent de côté!!!
Mais la chaleur est plus intense.
Comme d'habitude, lorsque nous quittons une ville, nous partons aux aurores, afin qu'il fasse plus frais et de faire plus de route: 13H: départ de l'hôtel! On crève de chaud, on se trompe de route.
Aujourd'hui, François a des problèmes de vis avec son porte bagages. Nous campons à O pong Moan, dans une petite usine à transformer l'igname séché. Le bois est déjà coupé. Qu'est-ce qu'ils sont organisés ces Cambogiens, ils nous prévoient même le bois et la place pour notre bivouac partout où nous nous arrêtons!
Le lendemain, nous n'aurons jamais été aussi matinaux!
9H50 en route!
10H10: "PAN" énorme! mon pneu a pété, a explosé. Une heure de réparation! L'homme devant chez qui nous nous arrêtons emmène François en scooter chez un réparateur d'occasion qui plaque 4 couches de chambre à air découpée sur le tour du pneu. Le type avec ses énormes mains n'a pas besoin de se servir des outils pour remettre le pneu... Puis, il disparait dans sa maison sans rien demander.
La route est abimée et caillouteuse, nous sommes sur la route N°7 qui traverse du nord jusqu'à Phnom penh.
Ce soir, nous nous posons au temple du village O Kreng, un peu perdus, de se retrouver le soir avec des moines et du bruit de civilisation. Décidément, j'aime bien le grand air. Quand même, sur la natte prêtée par les moines, je pose mon matelas et mon duvet. Mais il fait très chaud ce soir. Il y a un toit, ce soir, je ne verrai pas les étoiles.
La route pour arriver à Kratie est longue. Une alternance de route goudronnée lourde qui ralentit le rythme, et de mauvaise piste caillouteuse sur laquelle je crains d'exploser encore mon pneu. Je roule bien. Je sens petit à petit mes cuisses devenir plus solides, ma position mieux calée, ma motivation renforcée. Je vois sur les vitesses que pédaler la vitesse du dessus ne me pose pas de problème. Je sens que j'aime prendre un peu plus de vitesse. Je lutte moins dans les petites cotes.
C'est bon!
Il fait chaud. Il faut s'arrêter. Entourés de gamins.
Quand est-ce qu'on arrive?
Je me sens vraiment presque défaillir par la chaleur dans l'après-midi, mais dès que la température redescend, je reprends des forces et peux à nouveau rouler sans problème.
Nous finissons par arriver à Kratie avant le coucher de soleil magnifique sur le Mékong!